Le sourire approbateur de mon père le jour où j’ai dû attacher ses lacets restera toujours un souvenir doux-amer.
Je ne peux pas oublier la première fois que j’ai attaché mes lacets tout seule – j’aurais pu avoir trois ans et demi – et papa a souri d’un air approbateur, fier de mon accomplissement. Mais quatre décennies plus tard, la démence l’a privé de la possibilité de nouer ses propres lacets. Qu’il puisse encore me reconnaître, m’a réchauffé le cœur de gratitude et je chérirai à jamais ce souvenir.
Comme ce palmier ornemental mourant qui portait encore des fruits, mon père a continué d’être le parent doux, aimant et nourricier même lorsque la maladie d’Alzheimer a ravagé son esprit et son corps. J’ai nommé cet œuvre « Father Nurture » en hommage à mon père, pour garder vivant le souvenir de sa vie et de son héritage. Juste avant que son cercueil ne soit fermé, j’ai glissé une copie miniature plastifiée du tableau dans la poche de sa veste, juste au-dessus de son cœur.
Le week-end le 10 au 12 décembre 2021 marque le 97e anniversaire de la naissance de mon père. Lorsqu’il s’est endormi dans l’éternité il y a près de huit ans, je n’avais aucune idée qu’un jour, je serais impliqué dans l’advocacy pour que la prévention de la démence devienne une priorité nationale en matière de soins de santé au Canada.
La pétition recommande :
- Une réduction des diagnostics évitables grâce par des services de promotion de la santé et de prévention des maladies.
- La décélération des risques et des symptômes grâce à un test d’évaluation cognitive national standardisé.
- Une inversion des symptômes chez les personnes atteintes de troubles cognitifs légers grâce à l’accès à des essais cliniques financés par des fonds publics/privés.